Fort de Tournoux Maginot en Ubaye ©M. BoutinFort de Tournoux Maginot en Ubaye ©M. Boutin

Patrimoine fortifié

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En 2007, cela a fait trois cent ans que Vauban, le génial bâtisseur de Louis XIV, a disparu.

Vauban est à l’origine d’un grand nombre de sites fortifiés, élaborés pour s’adapter aux contraintes de la guerre en montagne et contrôler des secteurs névralgiques du territoire, notamment les routes et les cols.

Maginot a constitué quand à lui un patrimoine militaire hors du commun. Édifiées au milieu de magnifiques forêts de mélèzes ou à la limite des alpages, ces fortifications constituent de passionnants buts de promenade, tous accessibles de surcroît par d’anciens chemins militaires.

Notre département frontière est constitué des deux types de patrimoine fortifié.

Le patrimoine fortifié Vauban

Colmars-les-Alpes, bataille d’architectes

Aux confins du Haut-Verdon, Colmars subit en 1690 les attaques piémontaises. Il faut donc renforcer la place, déjà fortifiée par François Ier. C’est Niquet, ingénieur général des fortifications, qui s’y colle et met au point le plan de la ville. Mais Vauban rode, dépêché par Louis XIV ! Et étoffe le projet fortifié initial.

Au final, Colmars est aujourd’hui un exceptionnel modèle du genre, avec sa vieille ville close de remparts aux tours pentagonales encadrée de deux forts puissants, celui de France et celui de Savoie.

Village classé « Villages et cités de caractère ».

  • Visite du fort de Savoie : de septembre à juin, uniquement sur réservation, pour les groupes. En été, visite tous les après-midi de 14h30 à 19h, non guidée.
  • Visite commentée de Colmars-les-Alpes : visite « Architecture militaire » : découverte du fort de Savoie, des extérieurs du fort de France, des remparts et des deux portes. Uniquement juillet et août, le lundi et le samedi à 10h (rdv office de tourisme).
  • Visite « La vie quotidienne » : découverte du village, histoire et organisation, habitat, économie, religion, traditions populaires. Uniquement juillet et août, le mercredi à 10h (rdv office de tourisme).
  • Visite de la Maison-Musée intra-muros : une maison bourgeoise du XVIIème siècle a été transformée en musée, et témoigne de la vie quotidienne d’autrefois dans le Haut-Verdon. Visites de groupes commentées sur RDV

Pour aller plus loin

Office du tourisme de Colmars-les-Alpeswww.colmarslesalpes-verdontourisme.com

Fort de Colmars-les-Alpes Patrimoine fortifié

Entrevaux, le défi harmonieux

Cette place forte entre Nice et Digne-les-Bains est un bijou. Quels audace et sens artistique a-t-il fallu à Vauban pour transformer ce verrou en chef d’œuvre esthétique ! Entrevaux, c’est d’abord un magnifique village médiéval dans un méandre du Var, auquel on accède par un pont-levis fortifié.

C’est aussi une citadelle du vertige, perchée 155 m au-dessus de la ville que l’on atteint par une rampe fortifiée et une vingtaine de portes bastionnées. Il faut voir Entrevaux et son patrimoine fortifié !

Village classé « Villages et cités de caractère ».
Visite de la citadelle toute l’année.

Pour aller plus loin

Bureau d’accueil du tourisme d’Entrevaux : www.tourisme-entrevaux.fr

Patrimoine fortifié à Entrevaux ©T. Verneuil

 

Sisteron, la citadelle de la vallée de la Durance

Située à la jonction des anciennes provinces du Dauphiné et de Provence, Sisteron fut souvent convoitée et dès lors fortifiée ! S’appuyant sur un donjon du XIIème siècle et de remparts du XIVème siècle, l’incontournable Vauban débarque en 1692 et projette une série d’ouvrages. Rehaussement des courtines de la forteresse, renforcement des portes d’accès, poudrière, finalement seul cet édifice sera réalisé.

Aux XVIIIème et XIXème siècle, à chaque modernisation de la ville, on évoquera Vauban, en reprenant ses projets.

Visite de la citadelle : de début avril à mi-novembre, de 9h à 19h (18h en avril, mai et octobre ; 19h30 en juillet et en août).

Pour aller plus loin

Office de Tourisme Sisteron Buëch : www.sisteron-buech.fr

Sisteron, la citadelle de la vallée de la Durance ©ADT04/BC Patrimoine fortifié

 

Seyne-les-Alpes, cité frontière

Ancienne frontière nord de la Provence, dominant la vallée de la Blanche, Seyne bénéficia aussi des conseils stratégiques de Vauban. À sa demande, la ville fut équipée à partir de 1693 d’une grande tour de guet et de tours bastionnées, tandis que ses remparts étaient consolidés.

Des ouvrages peut-être moins spectaculaires qu’en d’autres lieux mais qui confèrent un charme rude à ce bourg.

Village classé « Villages et cités de caractère ».

Pour aller plus loin

Office de tourisme Blanche Serre-Ponçon : www.blancheserreponcon-tourisme.com

Patrimoine fortifié, Fort à Seyne-les-Alpes ©Philippe Leroux

 

Saint-Vincent-les-Forts, un site fortifié à la porte de la vallée de l’Ubaye

L’ingénieur Vauban vient inspecter la place de Saint-Vincent par deux fois. La première, en 1692, il prévoit la construction d’une «redoute à mâchicoulis». Vauban revient en 1700 et élabore un second projet. En 1722, on constate que seules trois échauguettes ont été réalisées et que des embrasures ont été modifiées. Durant les XVIIIème et XIXème siècles, rien n’est fait à Saint-Vincent.

A partir de 1873, dans le cadre de la refonte générale du système de défense des frontières, Saint-Vincent fait l’objet d’une extension, probablement à titre de place arrière du verrou de Tournoux. De 1879 à 1887, le site est transformé en une sorte de «place à forts détachés».

Actuellement le Fort Vauban porte le nom de Fort Joubert.
Quant à la Caserne Chaudon au pied du fort et la redoute du même nom à quelques centaines de mètres en arrière et actuellement surmontée d’un chalet, elles ne furent construites que bien plus tard vers 1880.
Le fort ne se visite pas (propriété privée), mais le petit village de Saint-Vincent-les-Forts, perché comme un nid d’aigle, vaut le déplacement pour son point de vue à couper le souffle sur le lac de Serre-Ponçon.

Pour aller plus loin

Ubaye Tourismewww.ubaye.com

Saint-Vincent-les-Forts

 

Pour aller plus loin

Le Vagabond du roi de Michel Labonne

Laissez-vous conter Vauban comme on ne l’a jamais vu : le bâtisseur, le politique, l’amoureux. Une plongée au cœur de la vie du plus célèbre architecte militaire.

Un roman que l’auteur a réalisé après des années de recherches.

Le Vagabond du roi de Michel Labonne, aux Éditions De Borée, dans la collection Vents d’histoire.

 

 

 


Le patrimoine fortifié Maginot

Le Fort de Tournoux en Vallée de l’Ubaye

Insolite par sa situation, intriguant par son importance, le Fort de Tournoux éveille la curiosité de tous ceux qui, passant à proximité, ne peuvent manquer de l’observer et de s’interroger.

Implanté sur un éperon rocheux, au confluent des vallées de l’Ubaye et de l’Ubayette (voie d’accès à l’Italie), les constructions du fort attirent immanquablement l’attention par leur importance et leur implantation quasi tibétaine s’étalant sur près de 700 m de dénivelé.

Le fort supérieur (1 500 m), encastré dans la roche, offre une façade dont la simplicité d’architecture est rehaussée par l’emploi du marbre de Serennes. Quant au visiteur qui s’approche par le village de Tournoux, il se trouve bientôt devant les larges fossés de type Vauban qui protègent la batterie des Caurres (1 750 m).

Poursuivant plus haut, il découvre à plus de 2 000 m le fortin du Serre de l’Aut où la vue embrasse tout l’horizon. Cette position le destinait à être l’un des maillons d’une chaîne de transmissions optiques reliant Briançon à Toulon.

 

Fort de Tournoux, Patrimoine fortifié Maginot en Ubaye ©M. Boutin

L’Ouvrage du Haut Saint-Ours

Tapi sur un plateau montagneux tel un tireur d’élite, il veille sur la frontière franco-italienne en tir croisé avec le fort de Roche-la-Croix.
Il est avec lui un deux plus gros ouvrages de la ligne Maginot en Ubaye, qui protégeait la frontière des Alpes jusqu’à Menton.

Pas moins de deux cent soixante hommes assuraient son bon fonctionnement : une vraie fourmilière, une microsociété fonctionnant en total isolement dans un milieu hostile.

Le Fort de Roche-la-Croix

À 1 900 m d’altitude, sur un surplomb dominant la route du col de Larche et face à Saint-Ours bas, le Maginot de Roche-la-Croix laisse apparaître son bloc d’artillerie unique.
Il s’agit du plus imposant de la Vallée. Sa tourelle à éclipse armée de deux canons de 75 mm, surnommée la « méchante » par les troupes italiennes, a su contenir les assauts ennemis de la dernière grande guerre.
L’ouvrage de Roche-la-Croix, de par ses différentes architectures, est un bel exemple de cette course entre l’armement et la fortification.

Au delà de l’histoire militaire, « la vie à bord » est largement comparable à celle des sous-marins de notre siècle : promiscuité, bruits incessants, lumière constante, chaque heure n’est que répétition de gestes conditionnés par la complexité du bâtiment.

Pour aller plus loin

Ubaye Tourismewww.ubaye.com

 

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