



Le monastère de Ganagobie, classé monument Historique se trouve sur la rive de la Durance, entre Peyruis et Lurs, sur le plateau couronné de rochers. C'est un prieuré Clunsien fondé vers le Xème siècle.
Description
On peut visiter l'église qui renferme la mosaïque du XIIème siècle tous les jours de l'année, été comme hiver, de 14h à 17h30, sauf le lundi. Messe le dimanche à 9h.
"L'allée des Moines" qui conduit au rebord Est du plateau surplombant la vallée de la Durance, offre un beau panorama. De belles promenades sont possibles autour du plateau.
Entre Sisteron et Manosque, le monastère bénédictin de Ganagobie est perché sur un plateau escarpé depuis lequel on peut admirer toute la vallée de la Durance. Des bâtiments, seuls subsistent quelques vestiges d’époque romane (église, cloître, bâtiments conventuels). L’abbaye est dotée d’une mosaïque remarquable du début du XIIe siècle qui constitue un élément majeur de l’histoire de l’art de la mosaïque en France. Et que dire de ses vitraux réalisés par l’artiste coréen, le père Kim En Joong !
La mosaïque : une réalisation majeure de l’histoire de l’art française.
L'église est remarquable par sa mosaïque du début du XII° siècle qui couvre le sol du chœur sur une surface de 72 m². C’est un élément capital de l'histoire de l'art de la mosaïque en France. Elle prend la forme de tapis richement décorés, disposés côte à côte et liés par tresses. Une harmonie tout de noir, blanc, rose et rouge, dessine, dans une composition d'un équilibre rare pour le temps, un bestiaire fabuleux de monstres destinés à lutter contre les forces de Satan. Deux cavaliers casqués et armés représentent l'idéal de chevalerie : courage et vertu.
Les neuf vitraux du père Kim En Joong.
Les vitraux très colorés présents originellement dans l'église n’avaient pas résisté aux destructions de la Révolution et avaient été remplacés par des vitrages simples. Des fouilles archéologiques réalisées dans l’église dans les années soixante permirent d’en retrouver de nombreux fragments.
De multiples artistes furent dès lors pressentis pour imaginer les futurs vitraux jusqu’à ce que le père abbé ne découvre à l’occasion d’un voyage à Rome, les réalisations du Père Kim En Joong. Ce dernier fut formé à la peinture à l’école des Beaux-Arts en Corée par des professeurs eux-mêmes influencés par le courant japonais pro impressionnisme, puis il rejoint l’Europe dans les années 60.
On lui doit notamment la réalisation des vitraux de la cathédrale d’Évry, de Narthex ou encore de la chapelle de Perguet de Benodet dans le Finistère. La cathédrale de Chartres est pour lui une source d’inspiration spirituelle et artistique ultime. Il n’aura de cesse de chercher à mettre son art au service d’une recherche de passage des ténèbres à la lumière. « Le vitrail est l’œil d’une église, celui-ci doit être vigilant et transmettre la lumière ».
La genèse des vitraux de Ganagobie
Après un long séjour au monastère, durant lequel le Père Kim En Joong partage le quotidien des moines bénédictins, observe et s’imprègne jour après jour, heure après heure, des différents effets de lumière dans l’église, il rentre à Chartres et se met au travail dans les très réputés ateliers Loire. Entre 2005 et 2006, il réalise une rosace de 12 m de diamètre ainsi que 8 baies romanes couvrant 8, 50 m2 en combinant savamment verres incolores, émaux et céments, grisaille et jaune d’argent.
Inaugurés en 2006, les vitraux de Kim En Joong, symbolisent pour la communauté de Ganagobie « une invitation à voir au-delà, à voir plus loin. Ils s’offrent à nos regards en signe d’une surabondance généreuse, une grâce... Dans un univers mesuré, calculé, compté, ils sont la promesse déjà réalisée d’un monde libre, gratuit et harmonieux ».
Tarifs / ouverture
Tarifs
Entrée libre.
Ouverture
Toute l'année, tous les jours.